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Read L’affaire Rambla ou le fantôme de Ranucci by Agnès Grossmann

La reconstitution passionnante de l’affaire Ranucci. Avec elle, les débats houleux de l’erreur judiciaire et de la peine de mort. Trente ans plus tard, Jean Rambla, victime et témoin de l’affaire et du  » pull-over rouge « , sera accusé de meurtres. Concis, humain, passionnant, ce récit raconte une époque et ses destins. Entre doute et intime conviction : une quête de vérité. C’est l’une des plus grandes affaires criminelles du XXe siècle. Le 3 juin 1974, à Marseille, Marie-Dolorès Rambla, huit ans, est enlevée sous les yeux de son petit frère, Jean-Baptiste, puis retrouvée morte deux jours plus tard. Condamné à mort pour ce crime, Christian Ranucci sera guillotiné le 28 juillet 1976. Depuis, sa culpabilité a été remise en cause par l’écrivain Gilles Perrault dans son livre Le Pull-over rouge. Quarante ans plus tard, Jean-Baptiste Rambla a tué deux femmes. Il est devenu un criminel à son tour. Devant les psychiatres, il invoque le fantôme de Ranucci qui le hante et ceux qui, selon lui, ont  » volé la vérité « . En revenant sur l’affaire Ranucci, appelée aussi l’affaire  » du pull-over rouge « , Agnès Grossmann retrace la tragédie de la famille Rambla, anéantie par la perte et le chagrin, emportée sans ménagement dans la tourmente judiciaire et broyée par la machine médiatique. Ce récit humain, impressionnant, au plus près des faits et de la vérité, raconte aussi toute une époque, celle du débat passionné sur l’abolition de la peine de mort.
La reconstitution passionnante de l’affaire Ranucci. Avec elle, les débats houleux de l’erreu…

📖 Quand j’étais petit, on m’a appris que le dernier condamné à mort en France était innocent, et qu’il portait un pull rouge.
Christophe Ranucci n’était probablement pas innocent, le pull rouge c’est justement ce que porte le vrai coupable dans le cas hautement hypothétique de son innocence, et des exécutions, il y en a eu bien d’autres après cette histoire.
Mais son cas a été utilisé comme illustration de pourquoi il fallait abolir la peine de mort. Et tant pis pour la famille de sa victime, tant pis s’il a avoué avec force détails dont personne n’était au courant, tant pis s’il n’a jamais démordu du fait que le couteau utilisé pour tuer la petite fille était le sien.
Tant pis si le frère de la victime, Jean-Baptiste Rambla, a grandi dans l’ombre de l’assassinat de sa soeur, dont il se sent coupable depuis ses six ans.
Rambla a tué, des décennies plus tard, sa maîtresse, puis une inconnue. L’autrice reprend son procès avant de nous raconter l’affaire d’avant – l’enlèvement, les procès, l’instrumentalisation par un romancier et des journalistes qui veulent abolir la peine de mort, un père qui ne reçoit le soutien que de Minute et de Jean-Marie Le Pen, un frère qui grandit alors que la télé lui rappelle chaque année que sa famille est coupable d’avoir fait tuer l’assassin et qui passe à l’acte à son tour.

💭 Je ne connais pas cette affaire, et si le livre nous apprend bien une chose, c’est de ne pas trop s’appuyer sur un parti pris plutôt qu’un autre. Mais la lecture est instructive, passionnée et fascinante – on commence en attendant un true crime à la française, on ressort écoeuré·e et malheureusement toujours aussi impuissant·e face à une histoire où il n’y a peut-être finalement que des victimes, ou que des coupables.

❤️

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