À Chamonix, la très jolie, très parisienne Brigitte Collonges n’était venue chercher que le soleil, la flânerie et le plaisir des fêtes mondaines. Or, voici que Zian, un jeune guide dont la montagne est toute la vie, lui révèle les joies du défi et de l’exploit, la splendeur des paysages inviolés. Un exaltant partage qui devient grand amour. Cependant, tandis que Zian -devenu son mari -se consacre tout entier à ses courses, Brigitte découvre la solitude, les angoisses de l’attente. Elle étouffe dans l’humble demeure, au milieu des villageois hostiles. Et cette montagne si belle qu’elle a tant aimée lui apparaît telle une ennemie, telle une rivale.
Un de mes romans d’enfance préférés, que j’ai récemment trouvé dans une boîte à livres voisine de la maison. Une belle lecture, triste mais si touchante et pleine d’aventure.
📖 (La Grande Crevasse est le second tome d’une trilogie, mais les tomes peuvent se lire séparément.)
Brigitte, touriste parisienne en vacances à Chamonix dans les années 1930, rencontre Zian, un guide de montagne passionné d’alpinisme. Elle ne voulait que danser aux fêtes du village, elle se prend de passion pour l’escalade et pour la montagne, et ils se marient. Mais après leur mariage, Brigitte découvre l’angoisse de la solitude et du confinement, en plus du village qui la déteste.
💭 Je garde un souvenir palpitant de ma lecture de ces romans quand j’étais un enfant. L’aventure ! La montagne ! L’amour !
Quand je l’ai vu dans la boîte à livres de mon quartier, du coup, j’étais bien obligé de lui donner une chance.
Et comme à chaque fois que je reprends une lecture d’enfance, je m’inquiétais. Est-ce que ce souvenir allait tenir l’épreuve de la vie réelle ?
(Oui.)
On se prend d’affection pour Zian et pour Brigitte, qui enchaîne les exploits malgré son éducation bourgeoise et confortable. C’est étrange de lire un roman aussi féministe écrit par un homme en 1948 – la montagne efface le genre, ne subsiste que l’exploit physique et le combat contre la nature impitoyable. Un bijou que je vous recommande chaudement, et idéalement avant la fin de l’hiver au coin du feu !