If you want to compare chess achievements between men and women, writes Professor Wei Ji Ma of NYU, given their vastly unequal numbers, it is a very bad idea to focus on the top male and female players. If you do you will need to account for the participation gap using an analysis similar to the one he presents. Prof. Ma supplies the tools needed to refute the theory of female inferiority.
(Cet article est un résumé personnel en français, avec parti pris, de l’article cité.)
Les articles sur le fossé des genres aux échecs sont absurdes par principe, parce qu’ils partent du principe qu’il y a un fossé des genres en termes de niveau.
Pour comparer un groupe sous-représenté et un groupe majoritaire, il ne faudrait jamais utiliser les meilleurs éléments : moins on a de participants, moins on a de chance d’arriver aux meilleures places. Le gros groupe a plus de chances d’avoir des champions et aura donc un meilleur score à haut niveau.
Pour comparer des groupes de taille très différente, il ne faut donc pas regarder le meilleur score mais le score moyen – et dans le cas du fossé des genres aux échecs, on voit qu’en fait, le niveau moyen est le même. Pourtant, si on prend un échantillon aléatoire, on aura un niveau beaucoup plus élevé chez les hommes, parce qu’on a beaucoup plus de chances de mieux s’en sortir.
Le fossé des genres en termes de niveau n’est donc, somme toute, qu’un fossé des genres pour la participation. Les meilleures joueuses sont exactement là où on les attend avec la taille du groupe dont elles font partie ; elles sont même probablement meilleures que ce qu’on pourrait attendre si on prend en compte les biais systématiques qu’elles ont dû dépasser pour arriver là où elles sont.
Alors plutôt que de se demander pourquoi il y a si peu de femmes aux échecs de haut niveau, on pourrait se demander :
- Pourquoi les meilleures joueuses sont-elles si fortes ?
- Comment peut-on réduire le fossé des genres en termes de participation ?
👍
Éléanore
