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Practical Doomsday

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Voici mes notes de lecture sur l’ouvrage Practical Doomsday, de Michal Zalewski. Mon avis était ici ; n’oubliez pas que mes notes ne reflètent que ce qui a attiré mon attention et pas la vôtre, et n’hésitez pas à les compléter avec une lecture personnelle ! 🙂

Évaluation des risques

Il faut regarder notre routine quotidienne et s’arrêter à chaque étape en se demandant : qu’est-ce qu’il se passerait si je ne pouvais pas faire ça ?
La cause n’est pas importante, la question c’est de trouver une solution. ex. osef de pourquoi ma carte bleue passe pas, l’important c’est la solution, avoir du cash sur moi.

Pour la gestion des risques, le plus important, c’est de comprendre 1) l’impact potentiel du risque et 2) la probabilité qu’il advienne. Il peut aussi être utile de penser à 3) le coût (temps, effort et argent) de la solution / prévention.

Il faut mieux structurer l’analyse par la gravité aussi : il vaut mieux réfléchir à ce qu’on fera en cas de coupure de courant ou d’eau pendant une demi-journée chez moi (je peux gérer facilement) que pendant 6 mois dans toute la ville (je peux pas y faire grand-chose).

Il y a des choses auxquelles on ne pense pas : une coupure d’eau, on pense à avoir une bouteille d’eau à boire, mais pas forcément au fait qu’on ne pourra plus tirer la chasse.
Il faut aussi penser aux effects indirects : une coupure d’électricité, c’est pas de connexion internet, je suis en télétravail, est-ce que ça va me poser un problème ?

Même pour le peu probable, il reste intéressant de s’intéresser aux risques majeurs naturels. Il faut connaître les minimales et maximales de température dans sa région et avoir lu le plan des risques de sa commune.

Action utile :

  • garder quelques affaires (cash, document d’identité, quelques habits) chez quelqu’un d’autre / à un endroit sécurisé près de chez soi.
  • avoir de l’eau et de la nourriture en rab à tout moment
  • avoir une bâche en cas de vitre brisée
  • avoir de quoi s’installer confortablement chez soi le temps d’attendre l’évacuation en cas de problème
    • si je peux pas faire les courses pendant 1 ou 2 semaines, ça va ?
  • avoir de quoi partir le plus rapidement possible en cas d’évacuation urgente
    • j’ai un endroit où aller ? je sais comment y aller ?

La vie quotidienne

Il faut connaître les compétences de survivalisme de la même façon qu’on paie pour son assurance habitation : c’est un peu cher et un peu relou mais c’est important de s’en occuper correctement une fois par an.

Avoir des économies d’urgence

Le plus important c’est d’avoir assez d’argent pour vivre en cas de perte de la source de revenus sans avoir à survivre.

Pour avoir plus de côté :

  • L’assurance ne vaut pas le coup quand on parle de petites dépenses qui ne nous ruineront pas (ex. un téléphone) et de cas communs (pour lesquels il vaut mieux que j’économise tout seul)
  • Les dépenses de moins de 100€ sont généralement celles qui s’accumulent et qui font le plus gros trou dans le budget

Il faudrait toujours avoir plusieurs semaines de cash sous la main, 2-4 semaines de courses essentielles. Inutile d’en avoir plus : l’argent physique peut être volé ou détruit et il n’a pas de taux d’intérêt. Il ne faut pas en avoir plus que ce qu’on est prêt à perdre.

Le mieux, c’est de diviser son argent en deux comptes bancaires avec des risques différents (l’auteur parle d’une credit union locale et d’une grosse banque nationale par exemple).

Côté hobbies, on peut se concentrer sur des trucs funs et utiles : travail du bois, travail du métal (dont les bijoux et les couteaux), travail du verre, couture, poterie…

Éviter les risques bêtes

  • Action facile :
    • avoir un détecteur de fumée et un petit extincteur
    • faire un backup des documents importants, un en ligne et un hors ligne

Créer un groupe

Il vaut mieux être proche de son voisinage, de ses collègues et de sa famille plutôt que de potes d’internet à deux pays de là. C’est essentiel d’avoir un groupe de gens complémentaires.

On peut intéresser les autres au prepping en parlant d’une catastrophe naturelle récente dans la région ou d’un problème vécu par d’autres copains.

Préparer ses stratégies

Avant le désastre

  • Faire la liste de ce qu’il faudra sauver en cas de catastrophe, ça aidera aussi à savoir combien de place prévoir
  • Savoir où on partira s’il y a un gros problème
  • Annoter tous les plans avec des indicateurs de crise pour savoir quand j’estime qu’il faut agir (souvent, on tend à attendre beaucoup trop longtemps quand on est in situ)
  • Se demander ce qui pourrait mal se passer à chaque étape de chaque plan : si je ne peux pas repasser chez moi prendre mes affaires, si ma bouffe est moisie, si j’ai sorti quelque chose du sac, si je n’ai pas le droit de partir dans une direction donnée
  • Faire un testament.
  • Des petits outils d’urgence, plus quotidiens, permettent de tenir : une batterie portable me permettra de me tenir au courant de ce qu’il se passe pendant quelques heures de plus
  • Chaque achat doit être:
    • Une partie essentielle d’un plan de réponse à un risque réel
    • La façon la plus simple et la plus efficace de répondre à ce risque
  • Utiliser tous les outils que j’achète pour les urgences : permet d’apprendre à utiliser les outils correctement, mais aussi de vérifier qu’ils fonctionnent bien
  • Faire un test où je n’ai pas d’eau ou pas d’électricité pendant un ou deux jours

La nourriture

  • Tenir un inventaire clair des piles (à remplacer toutes les quelques années), de la bouffe non périssable, etc. avec les dates d’expiration
  • Dans une région avec des hôtels et des magasins, pas la peine de s’embêter à acquérir une tente et du matériel de chasse !
  • Il faut avoir au moins 72 heures d’eau, et si possible 5 à 7 jours. On peut recycler des bouteilles de 2L de soda, elles sont faites pour bien tenir parce qu’elles doivent tenir la pression du soda.
  • Il est utile d’avoir quelque chose pour purifier l’eau.

Pour préparer un stock de nourriture, deux écoles :

  • Avoir un placard de trucs pas du tout périssables et ne jamais y toucher, sauf tous les 5-10 ans pour tout remplacer: généralement plus fiable.
  • Respecter « first in first out » dans le placard et qu’il soit toujours plein

Dans le stock, avoir :

  • Pâtes, haricots, riz, farine, huile de cuisson, sucre, sel, herbes séchées, et bouillon de légumes
  • Shelf-stable things that are ready to eat, comme les trucs à base de noix et les conserves de plats préparés, les conserves de poisson, ou même les rations militaires.

Pendant le désastre

  • Attention au manque d’eau : j’en aurai besoin pour tirer la chasse, me doucher, faire la vaisselle, cuisiner…
    • En cas de petite crise locale, je peux louer des toilettes portables et choper de l’eau au supermarché.
    • En cas de grosse crise :
      • Je continue à vider de l’eau dans ma chasse, si possible de l’eau grise de la maison ou de l’eau de pluie
      • Je fais caca dans un sac (scotché aux toilettes) et je le jette à la poubelle. En hiver, ça passe ; s’il fait chaud, j’ajoute de l’hydroxide de calcium (hydrated lime, a common gardening supply) ou je mets de la litière

Achats :

  • Des sacs poubelle
  • Du papier toilette
  • Des produits d’hygiène menstruelle pour s’il n’y a pas d’eau
  • De la litière
  • Des couches pour les voisins
  • Pour le kit d’urgence :
    • Des lingettes mouillées, du savon sans eau, du shampoing sec
    • Un tube de dentifrice
    • Un rasoir

Aujourd’hui, avoir des bougies d’urgence ne sert à rien, il vaut mieux une lampe torche, elle ne prendra pas feu. Des petites lanternes sont agréables pour cuisiner, lire ou manger ; la frontale fonctionne aussi mais aveugle la personne en face de soi.

Il est utile d’avoir un kit de réparation :

  • bâche solide
  • vis et clous
  • quelques planches pour condamner une vitre ou remplacer une porte
  • une petite échelle
  • des chaussures et des gants de sécurité

Quand on voyage, c’est vraiment utile d’avoir une boussole et une carte papier au cas où le téléphone nous lâche. Il faudrait aussi avoir des copies de nos papiers importants sur une clé USB qu’on a toujours sur soi.

Pour partir en urgence, on peut avoir un sac de couchage jetable, c’est pourri mais ça rend service. C’est aussi très utile pour aller randonner, on n’est pas à l’abri d’une catastrophe qui force à dormir sur place.
Il est bon d’avoir des sous-vêtements techniques, y compris dans son kit d’urgence, avec une paire de chaussettes et une cagoule. L’été, un chapeau, une crème solaire et des lunettes de soleil évitent beaucoup de problèmes.

Un couteau, c’est bien, mais ça ne sert à rien d’en avoir un incroyable, il suffit qu’il coupe.

En cas d’air pollué

Il vaut mieux rester chez soi avec les fenêtres fermées. On peut vouloir sceller les ventilations si c’est un gros problème, avec un sac poubelle et du gros scotch.
Les gaz industriels dangereux sont souvent solubles dans l’eau, donc on peut respirer dans un chiffon mouillé pour une excursion très rapide.

Bug-out plan

  • Une liste priorisée de points de rencontre
    • une durée d’attente à chaque endroit avant de repartir si l’autre n’est pas là
    • comment tenir les autres au courant qu’on est venus et repartis et vers où

Le mieux c’est d’imprimer cette liste et de dire aux gens de l’avoir dans leur sac quotidien.

Passer le temps

  • Cahier et stylo
  • Jeux de plateau au format voyage
  • Jeu de cartes (et peut-être un livre de règles)

Voisinage

Prévoir des sacs de goodies pour les voisins et membres de la famille : minitorche, miniradio, jeu de carte, brosse à dents de voyage, barre au chocolat, pilule de traitement de l’eau…

❤️

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Webmentions

  • [Read] Practical Doomsday – Alex 2024-06-15

    […] it. Good book overall with some very solid foundations. Si ça vous intéresse, vous pouvez aussi découvrir mes notes de lecture. […]