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La conquête du pain, Pierre Kropotkine

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Dans cet ouvrage, Kropotkine pointe ce qu’il considère comme les défauts des systèmes économiques, du féodalisme et du capitalisme, et comment il croit que ces systèmes prospèrent grâce à et maintiennent la pauvreté et la pénurie, malgré l’abondance de la production grâce aux progrès techniques, par le maintien de privilèges. Il propose à nouveau un système économique décentralisé basé sur l’entraide et la coopération volontaires, affirmant que les tendances pour ce type d’organisation existent déjà, aussi bien dans l’évolution que dans les sociétés humaines. Il traite également des détails de la révolution et de l’expropriation afin qu’elles ne finissent pas de manière réactionnaire. (Wikipédia)

Préface d’Élisée Reclus

Il faut conquérir, non pas juste les moyens de production, mais « tout ce qui est nécessaire ou même simplement utile au confort de la vie ; il faut que nous puissions assurer à tous la pleine satisfaction des besoins et des jouissances. »

Pour Élisée Reclus, la question est simple : la reprise des possessions (c’est-à-dire l’expropriation des capitalistes) ne peut se faire que par le communisme anarchique. Il faut détruire le gouvernement et ses lois et ignorer ses agents pour pouvoir suivre sa propre initiative et se regrouper dans des travaux et passions qui ont du sens. De cette façon, chacun·e d’entre nous pourra se concentrer sur ce qui lui importe sans la pression de la rentabilité : le travail qui nous convient, les recherches scientifiques qui nous intéressent, l’art qui nous inspire.

Élisée Reclus nous encourage à faire appel à celles et ceux qu’il surnomme les timides. Les timides sont les personnes qui se rendent compte que le monde est injuste, mais qui dépendent de la société et n’osent pas se révolter contre elle. Ce sont ces personnes, la majorité silencieuse, qui pourront faire la différence.

Introduction : les axiomes

Comment mesurer la propriété personnelle ?

En une ligne : on ne peut pas déterminer la part d’apport de chaque personne : tout doit donc appartenir à tout le monde.

Pierre Kropotkine commence par établir qu’il n’y a aucun moyen d’avoir une propriété privée qui soit juste. Il note que dans toute notre vie quotidienne, le travail de nos ancêtres est essentiel à nos standards de vie. Nous sommes riches par le sol que nous foulons, par nos ressources naturelles, que personne ne pourrait s’approprier décemment ; et nous sommes riches par nos machines, par notre science, par notre médecine, qui sont toutes le résultat de générations entières de travail.

L’invention n’existe pas en vase clos. Toute machine est la somme « d’améliorations partielles trouvées par plusieurs générations d’ouvriers inconnus qui venaient ajouter à l’invention primitive ces petits riens sans lesquels l’idée la plus féconde reste stérile. Plus que cela, chaque invention nouvelle est une synthèse — résultat de mille inventions précédentes dans le champ immense de la mécanique et de l’industrie. »

Et pourtant, les capitalistes s’approprient ce travail en se prévalant de prétendus droits. Ils réduisent les masses à un travail acharné pour avoir un mois (ou un jour…) d’épargne de côté et nous empêchent de produire ce dont on a besoin, nous forçant à la place à produire ce qui va leur rapporter le plus grand bénéfice.

L’entreprise ne s’émeut guère des besoins de la société : son unique but est d’augmenter les bénéfices de l’entrepreneur.

Résultat : quand on commence à travailler, c’est dans l’attente de céder une bonne part de notre production à un maître. Si on cultive un champ, on cède un quart au maître, un quart au gouvernement et aux intermédiaires. Cette part grandit toujours et ne lui permet pas d’améliorer la qualité de son travail. Ce sont des obligations féodales, il ne trouvera pas de meilleures conditions ailleurs puisque tout appartient à quelqu’un d’autre.

L’appropriation personnelle n’est ni juste, ni utile. Tout le monde travaille à hauteur de ses forces, et on ne peut pas déterminer la « part » d’apport de chaque personne : tout doit appartenir à tout le monde. C’est là que le communisme anarchiste prend ses droits : on ne PEUT pas estimer la part qui revient à chacun, on ne doit pas mettre en place une rémunération proportionnelle aux heures de travail.

Le droit au confort

Ce que nous proclamons, c’est LE DROIT À L’AISANCE – L’AISANCE POUR TOUS. L’AISANCE POUR TOUS !

Les agriculteurs produisent déjà assez pour tout le pays alors qu’ils ne sont qu’à peine un tiers de la population ; si les gens qui gaspillent les fruits du travail d’autrui participaient à des travaux utiles, notre richesse grandirait. Et contrairement à ce que dit Malthus, notre force de production grandit plus vite que notre population.

Dans une société capitaliste, on voit une forte sur-représentation des personnes oisives et des intermédiaires ; dans chaque nation d’aujourd’hui, des millions de personnes n’ont pas de garantie de l’emploi alors qu’elle veulent travailler. En parallèle, on envoie les forces de production sur des choses inutiles, en dépensant le travail en objets qui ne servent qu’à servir la vanité et les symboles de statut.

Révolution et expropriation

En une ligne : L’aisance pour tous comme but, l’expropriation comme moyen.

Pour que le confort devienne une réalité, il faut que le capital cesse d’être considéré comme une propriété privée : il faut l’expropriation. Ceci n’arrivera jamais grâce à des lois : il faut une révolution.

Priorité au confort du peuple

Quand on a une révolution, plusieurs actions se font sur le court terme :

  • Le gouvernement s’enfuit pour comploter ailleurs
  • L’armée n’obéit plus à ses chefs, elle ne sait pas quoi faire
  • Les «élites de gauche» (socialistes gouvernementaux, radicaux, journalistes, orateurs) essaient de prendre le pouvoir et de se créer une légitimité : s’appelleront un gouvernement provisoire, un comité de salut public, etc.
  • Le peuple a perdu son travail et le prix des denrées monte.

C’est le reproche qu’on peut faire à la Commune de Paris : elle n’a pas compris que la révolution ne peut pas gagner quand on meurt de faim.

Pas de guillotines, promis

Reconnaître, et hautement proclamer que chacun, quelle que fût son étiquette dans le passé, quelles que soient sa force ou sa faiblesse, ses aptitudes ou son incapacité, possède, avant tout, le droit de vivre ; et que la société se doit de partager entre tous sans exception les moyens d’existence dont elle dispose. Le reconnaître, le proclamer, et agir en conséquence !

Cela ne peut s’accomplir que par la prise de possession immédiate des moyens nécessaires pour que tout le monde puisse vivre confortablement ; il faut reconnaître que l’aisance doit se réaliser à tout prix.

Kropotkine différencie les droits :

  • droit au travail : le droit de rester esclave exploité·e par les bourgeois, su-per
  • droit à l’aisance : révolution sociale

Mettre en commun les instruments

En une ligne : Prenez ce qu’il vous faut ; on ne doit pas conditionner le service à sa consommation ni aux services rendus/à rendre à la société.

La mise en commun des instruments de travail apporte forcément la jouissance commune de leurs résultats.

  • Parcs et jardins ouverts à tout le monde
  • Rues sécurisées, pavées, éclairées

Dans toutes les innovations, la tendance est de ne pas mesurer la consommation : quelqu’un qui veut faire 1000 km et quelqu’un qui veut en faire 100 doivent payer le même montant.

Quand je vais à la bibliothèque, on ne me demande pas ce que j’ai fait pour mériter d’emprunter mon livre. Un droit d’entrée uniforme (généralement sous forme de contribution en travail) permettra à une société scientifique d’ouvrir ses laboratoires, sa bibliothèque, ses soirées à toute personne intéressée.

Le communisme anarchiste, immédiatement

La première obligation quand la révolution vient, c’est de réaliser immédiatement le communisme, on l’a compris. Mais attention : un anarcho-communisme, sans gouvernement.

On ne peut pas se donner un gouvernement qui contraint à l’obéissance tout en obéissant à la société, c’est contradictoire.

Les contradictions de l’opinion publique seront nombreuses, parce qu’on nous a rempli la tête avec l’importance de l’État.

Les échanges opérés chaque jour dans les entreprises seraient complètement impossibles si on exigeait réellement un contrat pour tout et qu’on n’avait aucune confiance. Si on fait confiance pour un minimum de moralité, dans un monde ultra-capitaliste où l’enrichissement est essentiel, comment peut-on douter qu’elle prendra sa place dans une société sans enrichissement ?

Il faut donc que chaque personne soit assurée de :

  • recevoir l’éducation nécessaire pour un travail productif
  • pouvoir faire ce travail sans demande de permission ni payer de commission

Organiser la révolution

Le plus grand service que la prochaine Révolution pourra rendre à l’humanité sera de créer une situation dans laquelle tout système de salariat deviendra impossible, inapplicable, et où s’imposera comme seule solution acceptable, le Communisme, négation du salariat.

Enlever la motivation à se vendre

Comment faire la Révolution ? On peut difficilement confisquer les sous des gens quand ils passent notre frontière !

Là où il n’y aura pas de misérables, il n’y aura plus de riches pour les exploiter.

Si tout le monde sait qu’en échange de quelques heures de travail, on aura droit au confort et aux activités qui nous plaisent, on n’a aucune raison d’aller vendre sa force de travail aux capitalistes, surtout si on les a expropriés de tout ce qu’ils peuvent proposer.

Tout faire d’un coup

Certaines personnes ont peur de faire «trop vite» et rien de durable. Kropotkine s’inquiète plutôt de faire trop petit, trop lentement, ce qui donnerait des demi-mesures qui ne font plaisir à personne et arrêterait l’élan révolutionnaire.

Il y a, en effet, dans nos sociétés, des rapports établis qu’il est matériellement impossible de modifier si on y touche seulement en partie.

Si on tape la propriété privée sous une forme, il faut tout changer d’un coup, c’est la seule façon de faire réussir la révolution.

Cela dit, la Révolution française a mis 4 ans à se concrétiser définitivement : il faut s’attendre à ce que rien ne soit immédiat.

Assurer la survie pendant la révolution

Ce sont les premières étapes qui sont les plus difficiles, parce qu’il faut récupérer des siècles d’oppression. Après ça, on pourra avancer sans faire appel au sacrifice, et avec une valeur de solidarité évidente.

Oui, il faut encore communaliser la nourriture, les habits, les maisons. Dormir dans un bon lit, c’est aussi important que les autres moyens de production si on veut faire du bon travail.

Quand on parle de révolution, il faut que ce soit une révolution sociale : l’essentiel c’est d’assurer un bon logement, une nourriture suffisante, des vêtements confortables.

En 1871, c’est ce qui a fait chuter la Commune de Paris : elle avait bien pensé à la séparation de l’église et de l’État, elle avait juste oublié d’assurer du pain pour tout le monde. Notre priorité à la révolution c’est de s’assurer que tout le monde aura à manger, sans files d’attente interminables.

Accès à la nourriture

Il faudra immédiatement prendre possession des denrées disponibles dans les zones insurgées. Il faudra faire un inventaire, éviter le gaspillage et distribuer à tout le monde. Plutôt que de piller les boulangeries, on peut prendre possession des moyens de production (heh).

Accessoirement, on fait des grosses économies d’échelle quand on cuisine pour un immeuble !

Le logement

Le logement doit sa valeur actuelle à sa valeur de revente ou de location, et pas au travail qui a été réalisé pour le créer.
L’idée du logement gratuit n’est pas nouvelle, déjà à l’époque de Kropotkine. Il faut que le peuple s’organise, par rues, quartiers, villes, pour faire emménager les gens dans les appartements qui conviennent à leurs besoins. Quand c’est nous qui nous en chargeons et pas l’administration, les petites inégalités (obligatoires puisque les appartements ne sont pas tous les mêmes) seront acceptées sans problème.

> Citation
D’ailleurs le monsieur s’y fera bien vite ; lorsqu’il n’aura plus de servantes pour ranger ses vingt chambres, sa bourgeoise sera enchantée de se débarrasser de la moitié de son appartement.

Les déménagements seront vite moins nombreux que ceux causés chaque année par les difficultés à payer le loyer.

Vêtements

Il faut évidemment s’emparer de tous les magasins d’habits et de les ouvrir à tout le monde.
Pendant une révolution, la mode sera sûrement plutôt simple ; elle pourra reprendre et innover à nouveau assez rapidement.

Pénuries

Quand on manque d’eau, on publie un avertissement dans le journal pour demander aux gens de faire gaffe, et en général ça suffit. (Exemple moderne : Combien, quand et comment, tout savoir sur les coupures d’électricité prévues cet hiver)

Au pire, on recourt au rationnement, et si tout le monde peut participer aux délibérations alors pas de raison pour qu’on ne réserve pas les rations aux personnes qui en ont le plus besoin, tant que c’est expliqué, argumenté, et qu’on donne le choix aux gens.

Répression

Les capitalistes vont essayer de se ranger du côté de l’ordre et de faire fusiller les insurgé·es pour les dégoûter et les effrayer de la révolution.

Commerce international

Importation

Il faut s’attendre à ne plus pouvoir compter sur l’importation : toute notre civilisation est basée sur l’exploitation de pays moins riches et le premier bienfait de la révolution sera leur émancipation, comme celle des personnes non-blanches au sein de notre société.

Exportation

Généralement, on n’exporte pas un surplus, mais le nécessaire parce que les travailleurs n’ont pas assez d’argent pour se payer ce qu’ils ont produit. La division du travail enrichit les riches plutôt que le travail.
La tendance actuelle est à la décentralisation. On produira nous-mêmes ce qu’on demandait à l’étranger ; on a déjà les moyens, on oublie juste qu’on les a. Beaucoup d’échanges sont inutiles, voire nuisibles, et on ne perdra rien à les arrêter.

Quel temps de travail après la révolution ?

Les socialistes parlent généralement de 4 à 5 heures par jour si tout le monde travaille.

Nos besoins de confort sont hauts, mais notre force de production a monté bien plus rapidement que ça.

Kropotkine propose, avec des demi-journées de travail de 5 heures :

  • 30 à 40 demi-journées de travail par an pour le logement
  • 50 heures de travail pour 200 mètres de production agricole par famille, chaque année
  • 50 demi-journées de travail pour les habits
  • Total : 300 demi-journées de travail si on voulait faire travailler 10% de la population.

Gérer le «problème» de la paresse

Nous sommes prêts à vous garantir la jouissance de nos maisons, magasins, rues, moyens de transport, écoles, musées, etc., à condition que de vingt à quarante-cinq ou à cinquante ans, vous consacriez quatre ou cinq heures par jour à l’un des travaux reconnus nécessaires pour vivre. Choisissez vous-même, quand il vous plaira, les groupes dont vous voudrez faire partie, ou constituez-en un nouveau, pourvu qu’il se charge de produire le nécessaire.

S’il n’y a pas d’obligation à faire quelque chose, et qu’on peut choisir de ne faire que des choses pour lesquelles on a un minimum d’appétence, et que tout le monde est récompensé de la même façon, pas de raison pour qu’on ait la flemme de faire ce qu’on a choisi de faire.

Les métiers «qualifiés»

Les métiers les plus diplômés exploitent un capital (leur diplôme) exactement comme la bourgeoisie exploite une usine. C’est pour ça que leur salaire est plus élevé.

Le loisir

Le loisir, — après le pain, — voilà le but suprême.

Posséder des biens

On ne forcera pas les gens à aller à la soupe commune s’ils veulent leurs propres patates ! Les gens prendront l’habitude d’utiliser les biens communs et d’y ajouter leur petite touche finale à la maison, une fois qu’ils auront confiance dans le produit ; mais au début, leur imposer de tout faire en commun ce serait à peu près aussi tentant que de les envoyer au couvent.

Les médicaments, etc. seront des objets de luxe dans un premier temps : en garantissant le nécessaire à tout le monde, on pourra les redistribuer aux malades et aux personnes les plus vulnérables.

Pour les biens dits de luxe, on a du mal à y réfléchir sérieusement tant qu’il y a des gens qui meurent dans les rues et qui vivent dans la misère. Mais la force de l’anarchie, c’est qu’elle comprend nos envies et nos passions et n’en ignore aucune.

Les associations

En travaillant quatre ou cinq heures par jour de 20 à 50 ans, on a vu qu’on couvre le confort élémentaire de la société. Pendant le temps libre, on pourra rejoindre des sociétés à thème.

On n’est pas moins poète après avoir labouré un champ le matin ; on n’écrit pas de moins bons romans après avoir coupé un arbre. Le temps libre sera passé à apprendre les sciences ou les arts, et on s’associera entre nous pour publier nos travaux ensemble.

Les lettres et la science ne prendront leur vraie place dans l’œuvre du développement humain que le jour où, libres de tout servage mercenaire, elles seront exclusivement cultivées par ceux qui les aiment et pour ceux qui les aiment.

Aujourd’hui, les inventions sont faites soit par des personnes riches, soit par des personnes mal financées qui galèrent. La propriété intellectuelle, en particulier le brevet, a échoué : l’inventeur affamé le vend pour une bouchée de pain et celui qui lui a donné l’argent empoche les vrais bénéfices, souvent énormes. Le brevet oblige l’inventeur à garder ses recherches secrètes, empêchant l’innovation.

Pour l’art, on se plaint d’une dégradation du niveau : les artistes de profession n’osent pas prendre de risques, ou alors ils peuvent se le permettre parce qu’ils sont bourgeois, donc ils ne risquent pas de créer du nouveau. Or, l’art pourrait s’inspirer d’une idée commune, publique.
Quand les architectes n’auront plus besoin de créer des prisons et des églises, ils pourront faire des monuments nouveaux et originaux.
Quelqu’un qui produit une œuvre artistique très personnelle l’offrira à quelqu’un qui lui est cher, pas à un acheteur qui veut mettre des sous dedans.

Mon asso de fans d’astronomie pourra construire, de façon collaborative, un observatoire et des télescopes haut de gamme, ce que je n’aurais jamais pu faire seul.

Produire heureusement

Les usines sont des endroits atroces aujourd’hui, mais c’est parce que le travailleur n’a pas son mot à dire et parce qu’on y gaspille la force humaine.
Les machines ne coûtent pas grand-chose quand on y enlève la marge des capitalistes qui ont spéculé dessus.
Les communistes autoritaires (communisme autoritaire) estiment que la seule garantie pour ne pas qu’on nous vole les fruits de notre travail, c’est de posséder l’instrument de travail. C’est vrai : ça prouve bien qu’on ne produit que si personne ne surveille l’utilisation qu’on fait de l’instrument de travail.

Les limites du logement commun

Une révolution qui s’enivrerait des plus belles paroles de Liberté, d’Égalité et de Solidarité, tout en maintenant l’esclavage du foyer, ne serait pas la révolution. La moitié de l’humanité, subissant l’esclavage du foyer de cuisine, aurait encore à se révolter contre l’autre moitié.

La commune n’est qu’un grand hôtel. C’est pratique, mais souvent on préfère la vie de famille (une fois le patriarcat détruit) et la possibilité de la solitude.

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