Cet article est une traduction de Trans Literature Doesn’t Require Big Tech to Organize, publié avec la permission de Bethany qui l’a écrit et publié sur The Transfeminine Review ; Bethany est le « je » qu’on retrouve dans l’article. Les liens mènent vers des pages en anglais ; si un lien mène vers une page en français, je l’indique entre parenthèses.

Lundi dernier [Note du traducteur : début janvier 2025], Donald Trump a été officiellement nommé quarante-septième président des États-Unis. Depuis, l’ombre de son inauguration pèse sur toute la communauté trans et surtout sur les personnes trans américaines. Entre la récente décision floridienne qui force la détransition des personnes trans en prison, le programme violemment transphobe des Républicains du Congrès, et les nouvelles règles de modération explicitement anti-trans de Meta, tous les signaux d’avertissement d’un backlash anti-trans sont au rouge, et ils le sont depuis un moment.
En novembre dernier, j’ai publié un article intitulé « Projet Préservation de la littérature trans : un guide pratique de résistance à la censure ». J’y ai présenté un plan d’action complet pour résister à plusieurs niveaux de censure anti-trans sous le gouvernement à venir. J’ai l’espoir que la lecture de cet article vous a donné la motivation nécessaire pour agir et ne pas vous faire prendre par surprise dans le cas d’un scénario catastrophe. Je sais que beaucoup d’entre vous avez commencé à mettre des solutions en place, et ça m’a fait très plaisir de voir autant d’entre vous prendre en main le futur de la littérature et les épineux sujets de la liberté de parole et d’expression ! La suite de cet article était « Comment monter votre micro-bibliothèque trans », qui se concentrait sur l’acquisition et le stockage de livres. Depuis, mon éditrice NobleHeroine a commencé sa série « Archiver votre micro-bibliothèque trans », une étude plus poussée des complexités des archives numériques.
Si vous avez eu un sentiment de paralysie ou de fatigue, ou que vous avez tout simplement procrastiné jusqu’à maintenant, alors il n’est toujours pas trop tard. Mais aujourd’hui, je ne vais pas vous parler de livres. Aujourd’hui, je vais me concentrer sur comment nous communiquons.
Actuellement, le monde de la littérature transféminine repose lourdement sur des plateformes centralisées et hors de notre contrôle pour développer, organiser, et faire connaître nos œuvres. Oui, des sites comme Bluesky sont indubitablement mieux que n’importe quelle plateforme sous le contrôle de Meta ou Xitter. Mais ils restent très vulnérables à des attaques par des gouvernements autoritaires, des entreprises de mauvaise foi, et toutes sortes d’actions transphobes. Tant que les autrices trans auront besoin des réseaux sociaux et des systèmes qui leur sont associés pour avoir une activité viable, leur travail et leurs revenus sont en danger.
Avez-vous un plan de communication et de ventes au cas où les réseaux sociaux soumettent les sujets trans à une limite d’âge ou à une interdiction complète d’accès ?
C’est une vraie question, et tou·tes les auteur·ices trans, aux États-Unis et ailleurs, devraient se la poser en ce moment.
Je l’ai déjà dit en novembre et je le répète maintenant : il faut absolument que nous commencions à préparer le terrain avant que des lois liberticides entrent en vigueur. Même si les Républicains passent quatre ans à glandouiller et ne font passer aucune mesure, les actions que je propose dans cet article peuvent être appliquées. Elles auront un effet positif même au cas où elles ne s’avéreraient pas nécessaires.
Faire les choses à l’ancienne
Longtemps avant la création des réseaux sociaux, les militant·es trans avaient un vrai impact en organisant leurs communautés par courrier postal.
C’est une vieille tradition : dans cet article, je vous parlais des origines des éditions et organisations trans envoyées par courrier. Pour faire court, je me contenterai de rappeler que les échanges épistolaires pour les droits des personnes transgenres remontent au dix-neuvième siècle. Une grande partie du militantisme trans moderne aux États-Unis découle du travail de Louise Lawrence (Note du traducteur : lien en français), une militante transféminine qui a établi un énorme liste d’adresses postales de personnes travesties, transformistes, homosexuelles, transsexuelles et de sexologues dans les années 1940 et 1950. Louise Lawrence a été l’architecte de certaines des rencontres les plus importantes de son époque : elle a travaillé avec Alfred Kinsey (lien en français), Karl Bowman et Harry Benjamin (lien en français) et elle a utilisé sa liste de diffusion pour lancer le magazine Transvestia, qui a été repris par Virginia Prince environ une décennie plus tard. Quand on parle de « communauté transgenre » à l’échelle des États-Unis, c’est en grande partie grâce aux décennies de correspondance entre Louise Lawrence et des personnes trans du monde entier.
Nous sommes désormais en 2025. Je suis sûre que beaucoup d’entre vous sont aussi mal à l’aise que moi à l’idée de collecter une énorme liste d’adresses physiques. Mais ce n’est pas parce que les lettres papier ne sont pas aussi viables qu’il y a trente ans qu’il faut oublier les leçons des campagnes réussies de notre passé.
Voilà ce que je veux vous dire : les réseaux sociaux sont un outil extrêmement efficace pour la publication et le marketing, mais ils ne sont pas le cœur du secteur littéraire. La fiction trans indépendante était rentable bien avant les débuts d’Internet, et elle peut continuer à l’être après son déclin. Le capitalisme veut nous inspirer un sentiment d’hostilité et de méfiance envers tout ce qui est vu comme une « régression » technologique. Pour penser en dehors de ce prisme, il faut commencer par reconnaître que ce n’est pas parce qu’une technologie est simple (comme le sont les emails ou les lettres envoyées par la poste) qu’elle est périmée.
Ça ne veut PAS dire que toutes les formes d’email se valent. Si vous faites dépendre vos activités d’un compte Gmail ou Outlook, vous dépendez autant des caprices d’une grande entreprise de tech que si vous faites tout votre marketing sur Instagram.
Le saviez-vous ? Google scanne chaque email qui entre ou sort de votre boîte de réception et en garde une copie dans son système pour toujours. Ce système n’est pas chiffré, et le scan est fait par des entreprises tierces ! En d’autres mots : Google n’est pas sécurisé.
Ce dont la communauté de la littérature trans a besoin pour commencer, c’est d’un réseau robuste d’adresses email sécurisées, de newsletters d’artistes, et de listes de diffusion maintenues et administrées par la communauté elle-même. Ces outils serviront de filet de sécurité si Trump décide de passer une loi de type KOSA dans ses premiers mois au pouvoir. Il y a beaucoup d’auteur·ices trans qui ont besoin de leur lectorat pour vivre. C’est à nous, leur lectorat, de créer une norme basée sur les newsletters et les mailing lists. Si nous faisons ça, alors quoi qu’il arrive à Bluesky, Scribblehub, itch.io, Patreon et toutes les autres plateformes du genre que nous utilisons aujourd’hui pour communiquer et échanger, alors les auteur·ices trans et leurs lecteur·ices pourront continuer à se parler.
La nécessité de changer de modèle dépasse le secteur de la littérature trans. Les listes de diffusion trans sont une source vitale d’actualités, de conseils, et d’un soutien interpersonnel qui sauve des vies depuis des décennies, voire des siècles. C’est une tradition qui a su résister au temps, et que notre génération doit honorer à son tour.
Dans cet article, je vais vous présenter quelques étapes simples pour construire cette infrastructure. D’autres étapes existent pour les auteur·ices (notamment, faire connaître votre newsletter tant que vous pouvez en parler librement partout, et en créer une si ce n’est pas déjà fait). Les conseils dans cet article s’appliquent à tout le monde, et sont des bonnes pratiques au quotidien. C’est parti !
Étape 1 : Créez un compte email chiffré avec Proton Mail

Pourquoi utiliser Proton ? (Cet article n’est pas sponsorisé : j’ai conclu de mes recherches que Proton était la meilleure alternative, et la plus sécurisée, pour les emails.) Voilà les principaux arguments en faveur de Proton.
- C’est gratuit. Vous pouvez créer un compte gratuitement. D’autres fonctionnalités de sécurité et quelques services coûtent un supplément, mais le fait d’avoir un compte chiffré de bout en bout pour recevoir des nouvelles au sujet de la littérature trans est entièrement gratuit pour tout le monde.
- Proton est une entreprise suisse. La Suisse a une des meilleures lois de protection des données au monde, et c’est un des pays les moins susceptibles d’être affectés par ce que l’administration Trump ou les monopoles de la tech américains voudraient imposer sur l’échelle internationale.
- Si vous décidez de payer, ça en vaut la peine. Proton propose un gestionnaire de mots de passe, des alias pour cacher votre adresse email dans les formulaires et avoir encore plus de sécurité, un stockage de fichier (qui sert d’alternative à Google Drive ou OneDrive), et un VPN que j’utilise depuis des mois.
Vous trouverez une explication détaillée des tarifs, y compris le plan gratuit, sur cette page. Je vous conseille de d’abord vous inscrire pour le compte gratuit, de lire le reste de cet article, et de réfléchir plus tard aux offres payantes si elles vous intéressent.
Ah, et en passant : protégez votre anonymat. Ne créez pas une adresse en prénom.nom@proton.me ! Je vous assure qu’il y a des meilleures alternatives.
Inscrivez-vous gratuitement sur Proton
C’est essentiel de pouvoir communiquer, et le chiffrement de bout en bout est la base de la base en termes de sécurité opérationnelle. Échanger depuis et vers des adresses email chiffrées, c’est un des moyens les plus sécurisés pour les auteur·ices trans et leur lectorat de communiquer si les réseaux sociaux partent vraiment en vrille.
Étape 2 : Inscrivez-vous à des newsletters et utilisez-les comme des profils de réseaux sociaux

Cela va sans dire, mais ça ne fait pas de mal de le répéter : utilisez votre adresse email chiffrée pour ceci. Si vous suivez déjà une newsletter avec un compte Gmail ou Outlook, réabonnez-vous. Si vous avez un compte premium sur Proton, je recommande de créer un alias [Note du traducteur : voir ici] et de l’utiliser pour vous abonner.
Je ne vous conseille pas (pour le moment) d’utiliser votre compte Proton pour toutes vos relations sociales si vous n’avez pas envie de changer définitivement d’hébergeur email − ça peut être compliqué de faire le transfert. Je ne vous demande pas de déménager l’intégralité de votre vie numérique. L’objectif principal de ce compte est de maintenir votre propre flux d’actualités et de livres trans, comme vous le faites peut-être déjà sur Bluesky et compagnie. C’est une ressource et c’est un filet de sécurité. À vous de voir comment vous voulez l’organiser.
(Si vous utilisez déjà Proton pour votre vie quotidienne, félicitations ! Vous échappez aux angoisses existentielles de « oui mais Google est tellement plus pratique comment vais-je survivre ».)
La plupart des auteur·ices ont une liste de diffusion ou une newsletter. La plupart des sites web ont une liste de diffusion ou une newsletter. La plupart des éditeurs ont une liste de diffusion ou une newsletter. La plupart des organisations ont une liste de diffusion ou une newsletter. La plupart des librairies ont une liste de diffusion ou une newsletter.
Quand vous mettez en place votre flux de nouvelles, vous aurez deux objectifs principaux :
Objectif 1 : avoir accès à vos auteur·ices, maisons d’édition, critiques littéraires et sources d’actualité préférées dans un scénario de censure. Vous voulez continuer à les soutenir, et ces personnes auront plus que jamais besoin de votre soutien, que vous puissiez ou non les contacter.
Objectif 2 : Regrouper un maximum de ressources queer locales. Cherchez qui sont les auteur·ices, les organisations et les librairies de votre zone géographique. Priorisez-les par rapport aux listes nationales et internationales.
Voilà les étapes que je recommande :
- Trouvez vos auteur·ices préféré·es. Si vous ne suivez pas déjà leur newsletter, vous ratez probablement beaucoup ! Vous allez avoir encore plus de choses cool de la part de gens que vous appréciez : pas mal, non ?
- Trouvez des librairies queer dans votre ville ou à d’autres endroits que vous fréquentez. Il faudra savoir où vous pouvez acheter des livres queer si les solutions en ligne tombent, et les librairies queer sont souvent un portail essentiel vers les communautés trans locales. Cherchez aussi des clubs de lecture queer. S’il y a des organisations trans près de vous, regardez si elles ont des listes de diffusion. Trouvez le plus de ressources locales possibles : des endroits que vous pourrez visiter, physiquement, à l’aide de votre corps, pour trouver une communauté, de l’aide, ou de la littérature trans.
- Cherchez des tiers de confiance qui peuvent regrouper et disséminer des informations depuis d’autres sources. Des journalistes, des critiques littéraires, des activistes, tous les gens qui auront plus de relations que vous : c’est là que vous trouverez des informations essentielles, même si leur travail en lui-même ne vous intéresse pas forcément.
- Faites-vous plaisir. Descendez la liste de tou·tes les auteur·ices trans que vous suivez sur Bluesky [Note du traducteur : ou Mastodon, ou ailleurs] et abonnez-vous à toutes leurs newsletters. Vous pouvez visiter ma Masterlist pour trouver le site de chaque auteur·ice dont j’ai déjà lu une œuvre. Allez-y franchement : vous ne savez pas ce que vous aurez envie de lire un jour. Simplement, ne commencez pas par cette étape : prenez votre temps et commencez par vos essentiels.
Si vous écrivez : Évidemment, si vous n’avez pas encore de newsletter, je vous recommande fortement d’en créer une et de beaucoup en parler sur vos réseaux sociaux. C’est un des meilleurs moyens de créer une communauté engagée, qui n’a pas besoin de s’appuyer sur les algorithmes des moteurs de recherche ou l’engagement sur les réseaux sociaux.
Souvenez-vous : la plupart des plateformes de newsletter restent des entreprises de la tech américaine. C’est une meilleure solution que les réseaux sociaux, mais une plateforme de newsletter peut toujours vous jeter, et le fera, si vous ne respectez pas leurs conditions d’utilisation. Les newsletters sont une solution. Elles tiendront plus longtemps que les réseaux sociaux parce qu’elles sont décentralisées par nature (et aussi que tout le monde oublie qu’elles existent mdr), mais elles ne sont pas la solution ultime.
Il y a aussi une chance non nulle que la plateforme appartienne à un gros conglomérat de la tech, donc vérifiez bien ça.
Si vous cherchez le meilleur fournisseur de newsletter, je n’ai pas de recommandation pour vous, mais je vous conseille d’en trouver en dehors des États-Unis. Cherchez des pays avec des bonnes lois de protection des données. Les gens qui ont déjà des newsletters auront sûrement des conseils pour vous.
Mais l’objectif final, c’est quand même de se libérer des entreprises de tech dans leur ensemble ! Et donc…
Étape 3 : Commencez à créer des listes de contacts de confiance pour la communication directe

Tout le monde aime ses mutuals. Iels sont là pour nos shitposts, nos annonces de nouveaux livres, nos diatribes enflammées sur le scandale du moment ; iels sont là pour tout. Si vos mutus trans et vous deviez perdre tout accès aux réseaux sociaux aujourd’hui, est-ce que vous pourriez vous retrouver ? Si vos ami·es trans n’avaient plus du tout accès aux réseaux sociaux, comment les contacteriez-vous ?
Je veux que vous ayez une adresse email sécurisée, pas seulement pour vous abonner à des newsletters, mais pour rester en contact avec vos proches. Et les adresses email sont autrement plus faciles à retenir que les numéros de téléphone.
C’est parti pour le grand retour des relations épistolaires !
Le moyen le plus efficace et décentralisé de conserver une communauté littéraire, c’est de communiquer directement avec votre public. Les milliardaires de la tech ont fait un très, très bon travail ces vingt dernières années pour rendre bizarre l’idée de communication directe entre les gens. Pourquoi envoyer un email à vos potes quand vous pouvez regarder leur profil Twitter ? Pourquoi leur envoyer une photo que vous pourriez poster sur Facebook ? Les emails restent un outil pour les conversations impersonnelles d’entreprises et éventuellement la famille. Mais il y a tout une zone intermédiaire d’ami·es et de connaissances plus ou moins proches qui a complètement disparu du paysage.
Les emails peuvent être aussi vivants qu’un tweet ou un meme. Souvenez-vous des chaînes d’emails !
Alors voilà : si les choses se passent vraiment mal, on pourrait perdre nos réseaux sociaux, mais aussi les sites internet des auteur·ices, l’accès aux plateformes de newsletter, et d’autres choses encore. Les emails sont une solution simple et élégante. C’est un outil que vous utilisez déjà : les newsletters et mailing lists ont simplement été automatisées par des PDG de la tech qui veulent en extraire du profit. Ce n’est pas une fatalité. Nous pouvons encore faire passer nos communautés devant le capital et la facilité d’utilisation. Les emails sont loin d’être infaillibles, mais ils sont fiables. Ils forment une autre couche de protection. Ce n’est pas la première chose qu’ils attaqueront, et ça restera certainement un bon moyen de faire connaître son travail et de communiquer longtemps après la chute du reste de l’Internet trans.
Si Louise Lawrence a pu le faire en 1945, vous pouvez le faire aujourd’hui.
La chose la plus importante, c’est de s’assurer que ces réseaux restent décentralisés et privés. Je ne vais pas compiler une liste de 10 000 lecteur·ices de littérature trans. Vous ne devriez pas non plus. En théorie, tant qu’une personne trans est liée au réseau social par au moins une personne, elle a accès à tout le monde. C’est le concept des réseaux sociaux, distillé jusqu’à sa plus pure essence.
Si vous avez des potes trans sur Internet et que vous voulez vous assurer de pouvoir rester en contact, aidez-les à faire un compte Proton et partagez vos informations de contact au cas où. Échangez vos informations de contact avec vos maisons d’édition, vos agents, vos ami·es auteur·ices.
Vous pouvez en tirer plein d’usages créatifs dont je ne vais pas parler ici.
Ami·es auteur·ices, prenez aussi le temps de réfléchir à vos solutions si vous avez besoin de changer de plateforme de newsletter pour une raison quelconque.
Si vous êtes un·e auteur·ice trans, une personne connaissant bien le secteur de la littérature trans, mutual avec moi sur Bluesky, ou un·e lecteur·ice trans à Philadelphie, envoyez-moi un email depuis votre adresse Proton à tfrmailinglist@proton.me puis envoyez-moi un message sur Bluesky depuis votre compte pour que je puisse confirmer que c’est bien vous. Je veux pouvoir continuer à vous soutenir et à partager ce que vous faites quoi qu’il arrive aux États-Unis dans les années à venir. Lecteur·ices trans de Philly, je veux vous rencontrer ❤
Étape 4 : Déconnectez-vous
Intégrez un club de lecture. Faites du bénévolat pour un groupe queer local. Envoyez un email aux mutuals qui vivent près de vous et rencontrez-les IRL.
À chaque étape de ce processus, vous devriez faire un effort actif pour rester à l’échelle locale. Trouvez des auteur·ices, librairies, fans de littérature trans près de vous. Créez une communauté partout où vous allez. Si vous êtes dans une grande ville, il y a certainement déjà une communauté queer à rencontrer. Si elle n’a pas encore découvert la littérature trans, vous pourriez être la personne qui la leur fait découvrir. Trouvez d’autres personnes trans autour de vous. Vous n’avez pas besoin de faire ça seul·e.
Nous avons actuellement accès à un outil incroyablement puissant, Internet, pour trouver des gens qui ont des intérêts communs avec nous et vivent près de nous. Il faut absolument saisir cette occasion tant que nous le pouvons encore.
Conclusion
Cet article, comme les autres conseils que j’ai donnés pendant cette étrange période entre Biden et Trump 2: Electric Boogaloo, est écrit sans savoir ce que le futur nous réserve. Peut-être que tout ceci deviendra improductif dans les années à venir. Il est tout à fait possible qu’en 2028, je continue à joyeusement shitposter sur Bluesky, et que tout ceci passe pour une panique sans fondement.
Mais si ce n’est pas le cas, je veux que tout le monde puisse s’y préparer le mieux possible, et ça repose sur s’équiper des compétences et des outils qui nous permettront de gérer ce qui viendra plus tard.
En résumé, voici les points principaux de l’article.
- Créez un compte gratuit Proton Mail. Ça prend moins de cinq minutes et c’est gratuit.
- Prenez quelques minutes pour vous abonner aux listes de diffusion de vos auteur·ices, critiques, sites web, sources d’actualité, et maisons d’édition préférées. Demain, retournez en suivre quelques-unes de plus.
- Partagez votre nouvelle adresse email avec vos ami·es trans et toute autre personne avec qui vous voudriez rester en contact, quoi qu’il arrive au cours des années à venir.
- Auteur·ices, membres du secteur, mutuals, et lecteur·ices de Philadelphie : écrivez-vous depuis votre adresse email Proton à tfrmailinglist@proton.me et envoyez-moi un DM sur Bluesky quand c’est fait.
- Trouvez des opportunités de soutenir les communautés trans locales ; faites entrer la littérature trans dans vos villes et vos maisons.
Merci d’avoir pris le temps de lire cet article !
Cet article est une traduction de Trans Literature Doesn’t Require Big Tech to Organize avec la permission de Bethany, qui l’a écrit et publié sur The Transfeminine Review. Merci à elle Les liens mènent vers des pages en anglais ; si un lien mène vers une page en français, je l’indique entre parenthèses.
Un grand merci aussi à Ben pour sa relecture de ma traduction, merci le sang.