Après la publication du papier de Médiapart sur les nouvelles littératures trans, j’ai fait un tour sur la catalogue de ma bibliothèque municipale et découvert que tous les ouvrages qui m’intéressaient y figuraient. Je vous ai parlé de Hêtre pourpre, de Nevada aussi, voilà le troisième : La Mauvaise habitude, d’Alana S. Portero.
Cette fois-ci, rendez-vous dans un tourbillon de pauvreté, de curiosité plus ou moins amène, de prostituées fabuleuses et de violences quotidiennes. L’histoire commence dans un quartier pauvre et ravagé par la drogue à Madrid; elle continue alors que notre petite héroïne découvre qu’elle n’est pas un homme hétéro. C’est peut-être d’aimer les hommes qui lui fait le plus de mal. Quand elle apprend à être une femme, ça se passe mal, très mal.
Elle y revient des années plus tard, soldate au crâne rasée, en rencontrant les prostituées qui la soutiennent et chez qui elle apprend enfin à trouver une place, parce qu’elles ont vue avant elle sa véritable identité et que cette fois, elle a la force émotionnelle dont elle a besoin pour sa transition.
Un très beau récit, poétique, violent et pourtant si aimant, sur ce qui fait notre genre. C’est mon préféré des trois romans de l’article de Médiapart.